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«Quand je pense à ma vie passée, il y a plusieurs regrets qui viennent me hanter…
Pourquoi ai-je perdu tout ce temps à donner, offrir, accepter, sacrifier sans relâche, perdu tant de secondes, minutes, sans penser à moi. Moi, être égoïste un peu pour une fois et envoyer chier ce putain de sentiment de culpabilité qui m’envahissait et venais complètement foutre en l’air toutes mes intentions de dire NON! NON, je ne veux pas, je n’en peux plus, laisser moi vivre! Non, je ne peux pas accepter cela, non, je ne me respecte pas! Allez-vous faire foutre! Combien de fois j’ai voulu m’enfuir, faire mes bagages et tout quitter, partir loin de tout et de tout le monde. Refaire ma vie incognito dans une autre ville, un autre continent. Devenir anonyme… Je n’avais juste pas compris que, peu importe où j’irais, c’est de moi-même que je devais me défaire, que c’était avec moi que je devais négocier, pas les autres.
Dans tout, j’ai décidé d’offrir ma vie en sacrifice aux besoins de la cause, au nom de Dieu, au plaisir de ma mère, à l’encontre de mes besoins. J’ai accepté de renoncé aux plaisirs charnels, à l’envi d’explorer des sensations nouvelles, de ne pas faire ce que je voulais vraiment faire. J’ai renoncé volontairement de vivre! Combien de fois me suis-je senti emprisonnés dans ce cachot de non-dits, de contraintes émotionnelles, prise dans les conflits religieux et combien de fois ai-je pleuré d’amertume et de solitude d’avoir trop souvent flanché par amour ou par peur du rejet. D’avoir dit oui à l’inacceptable. Combien de fois aurais-je voulu pouvoir m’arracher le cœur direct la pour ne plus rien ressentir. Anesthésiez ce manque de reconnaissance, de considération d’empathie d’amour. Un aller simple sans retour de garantie, juste s’épuiser a donné… On finit par se convaincre que c’est nous, qu’on est née comme ça et que cela ne changera jamais. On se dit qu’un jour la vie nous le rendra. On se laisse siphonner comme jamais dans l’espoir de plaire et d’être aimée. On se ment à nous-mêmes, on se voile la face, on vit du moins et on survit.
Lorsque je regarde en arrière, j’ai pitié de la femme que j'étais. Naïve, bonasse, fragile, trop sentimentale, trop rêveuse, pas de couille, amoureuse, trop amoureuse, parfois les mots me manquent pour décrire toute l’amertume que je peux contenir dans le plus profond de mes entrailles. Mes démons ressurgissent, parfois ils me tiraillent et me testent… Aujourd’hui, j’apprends de mes choix, de mes erreurs, je fais la paix avec moi, je me laisse apprivoiser par l’expérience, par la curiosité, je reconstruis…»
Kassandr