Le
traité commence par des généralités
où l'auteur rend hommage aux
sages du passé, fait l'apologie
des "buts de l'homme" avertit
que "ceux qui s'adonnent exagérément
à la vie sexuelle se détruisent
eux-mêmes ainsi que leurs proches"
et prodigue enfin divers conseils
aux lecteurs de l'ouvrage. Les femmes
ne sont pas oubliées. En effet
celles qui ne sont pas courtisanes
doivent aussi étudier la théorie
et la pratique. Mais elles doivent
le faire en secret, initiées
par "une femme habituée
à coucher avec les hommes,
une amie déjà initiée,
une vieille servante digne de confiance
ou encore une religieuse mendiante
connue depuis longtemps."
On
y indique également que l'art
érotique comprend des sciences
annexes connues sous le nom des "soixante
quatre arts" (Kala), au nombre
desquels on trouve des activités
aussi diverses que la musique, la
danse, le dessin, la confection de
bouquets de fleurs, la préparation
des parfums, les charmes et la magie,
la manucure, les travaux d'aiguille,
l'agriculture, les devinettes, la
connaissance des langues locales et
étrangères etc...
Les
livres suivants traitent successivement
de l'art de la séduction, du
choix d'une épouse, des devoirs
et différents états
de la femme mariée, des rapports
avec les femmes des autres, c'est
à dire l'adultère, -
enseigné, précise Vatsayana,
non dans le but d'inciter à
le commettre, mais au contraire afin
de permettre de déjouer les
manoeuvres des rivaux éventuels.
Le
kâma sûtra est un art
d'aimer avant tout entre un homme
et une femme. Les postures sexuelles,
tant de fois présentées
en Occident ne sont qu'une partie
"infime" de l'ouvrage. Elles
sont sont des recettes pour agrémenter
la vie amoureuse du couple aux fins
d'une réelle harmonie amoureuse.
Mercredi
8 Novembre 2006
Fabienne-Shanti
DESJARDINS

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