Ma première fois
Ma première fois

Avez-vous déjà vu le film «La première fois» de Jon Kasdan? Voilà à quoi ressemble la majorité des premières fois. Ce n’est pas romantique et parfait, nous sommes souvent déçus, car nous avions tous ce scénario que nous nous sommes faite dans notre tête. J’avais 15 ans, secondaire 4 et célibataire depuis toujours. Il faut se le dire, j’étais le stéréotype même de l’Emo des années 2000 et malgré le fait que mon blog comptait des milliers de fans ma popularité à l’école était tout le contraire. J’étais souvent intimidé par les autres adolescents, les clones comme je les appelais à l’époque. J’étais marginal et l’originalité est loin d’être accepté dans les prisons que sont les écoles secondaires. Nous devons suivre un certain standard afin d’être acceptés. De la même façon que Pink Floyd le démontre dans son clip The Wall.

Ma vie à ce moment se basait sur 3 piliers fondamentaux; le premier étant la musique, le deuxième étant la danse et le dernier, l’internet qui faisait partit intégrale de ma vie. Je clavardais souvent avec un gars que je trouvais à mon goût à ce moment. Il était un peu emo, il avait 25 ans et partageait les mêmes goûts musicaux que moi. Il m’en fallait peu pour m’impressionner à ce moment et comme il me donnait de l’attention, je me suis rapidement attaché.

 

La première fois qu’il est venu chez moi, nous avons joué à Guitar Hero, une autre passion que nous partagions et plus les minutes passaient plus mon attirance pour lui se faisait sentir. Quelque temps plus tard, nous étions dans le lit à nous embrasser. On s’enlaçait dans le lit et ses mains glissaient le long de mon corps encore habillé. À un moment, ses doigts se sont approchés de mes parties érogènes, mon corps se crispait et je n’en pouvais plus. Je lui dis alors que j’étais encore vierge et que je n’étais pas prête à sauter le pas avec lui. Il continue quelques instants, mais finit aussitôt par comprendre mon malaise et finit par quitter la maison. Nous avons ensuite gardé contacte.

Quelque temps plus tard, nous avons décidé de nous revoir. Il est venu me chercher avec sa voiture et nous avons roulé jusqu’au quartier industriel le plus près. Nous nous embrassions sur le banc côté conducteur et peu de temps après nous nous sommes installés sur la banquette arrière. Malgré mon cœur qui bat à toute vitesse, je fis comme si tout allait bien. La peur de le décevoir encore me consumait et si je le repoussais, qu’allait-il penser de moi? De toute façon, à cet âge tout le monde avait déjà fait ça n’est-ce pas, «It’s not a big deal!» Du moins, c’est ce que je croyais à l’époque.

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