Ma première fois
[f.e.e.]

Donc, nous sommes sur la banquette arrière, nous nous embrassons, je suis par-dessus lui et il glisse ses doigts sous mon chandail, peu à peu, les vêtements s’envolent et l’anxiété prend le dessus. Cette même sensation d’inconfort grandit peu à peu en moi. Cette même pression, cette peur qui m’empêche de bouger ou même de trouver les mots pour agir. Je recule un moment et m’assis de l’autre côté de la banquette.

Il me regarde l’air confus et me demande ce que je fais. Je lui dis que tout va bien, mais je n’arrive pas à bouger ou à parler, donc je me dis qu’il va finir par prendre le contrôle, car je ne sais plus comment agir. Il me prend et me ramène par-dessus lui afin que je le chevauche enfin. Mes jambes placées de chaque côté de son corps je me sens un peu maladroite, mais il a le plein contrôle de mes mouvements malgré tout, donc mon manque d’expérience n’est pas handicapant. Je sens son membre tenter de peine et de misère de pénétrer mon intimité. Je pose mes paumes contre la fenêtre derrière lui et je laisse ses mains guider mes mouvements. Ses mains qui me serrent les hanches si fortes que j’ai l’impression de manquer de souffle. À chaque vas et viens, j’étouffe de plus en plus. Je ne ressens absolument aucun plaisir, je ne ressens que la douleur

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et de l’inconfort. Mon cœur se déchire au même moment que mon hymen. La douleur est si forte, mais pourtant elle n’est pas plus physique que mentale. Je là décrirais comme une petite crampe menstruelle, une crampe qui fends mon innocence à ce moment même. Je continue malgré tout et le regard vide, je sens quelque larme couler le long de mes joues. Je remarque qu’il a les yeux fermés et il est sur le point de jouir alors, je sèche mes larmes et me dépêche à terminer le travail. J’accélère le rythme et prends un peu le contrôle pour la première fois en espérant que tout se termine rapidement. Quelques secondes plus tard, tout était terminé. Je me rhabille et retourne sur le banc passager. Je regarde le paysage défilé devant mes yeux et attends impatiemment d’être enfin seul.

J’arrive finalement à la maison et cours à toute vitesse vers ma chambre à coucher pour me laisser glisser sur la porte en position fœtale et je pleure. Le regret me hante et une brume épaisse voile mon esprit. Encore aujourd’hui je me demande comment j’aurais pu agir. Je regrette d’avoir laissé la pression sociale me consumer à un point tel. J’aurais aimé trouver la force de dire que je n’étais pas prête. Même si d’un côté, nous ne sommes jamais à 100% prête. Je regrette de ne pas avoir attendu d’être avec une personne que j’aime.

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