Ne rien ressentir

Je me rappelle encore cette soirée là. Ou la seule et unique chose que je voulais, c'était d'éviter d'être seule chez moi. Ou, devrais-je dire seul dans le grand appartement vide de mon amie qui m'avait laissé les clefs pour un mois. Il n'y avait qu'un matelas par terre. C’était en plein hiver et je regardais mon sac à dos sur le vieux tapis. Mes quelques vêtements pris à la sauvette lors de ma fuite. Ils étaient éparpillés sur le sol, et il faisait froid. Je me sentais terriblement seul, triste et j'avais besoin de réconfort. Je ne sais pas ce qui ma pris ce soir-là de répondre au texto de ce gars. Un gars ou plutôt un ancien amant devenu une soupape de survie ces dernières semaines, mais je lui ai répondu peut-être par simple besoin de remplir ce vide. Arrivée chez lui, il déboucha une bouteille de vin et la soirée débuta relax devant un match de soccer, on parlait de nos histoires, de nos objectifs de carrière, bref de tout et de rien, on passait le temps. Le moment était venu de passer à quelque chose de plus sérieux. Je me rappelle l'avoir senti venir s'installer plus proche de moi sur son grand fauteuil de cuir blanc. Une main sur ma cuisse, il commença à me caresser vers mon entre-jambes. Sa bouche vint se poser sur ma nuque et dans un geste de complet abandon je là lui offris sans résistance.

Sa main défis les boutons de mon chemisier, j'avais pris soin de m'habiller comme il aimait, jupe droite à mis cuisse noire, chemisier en satin blanc cassée, une fine dentelle blanche en guise de sous-vêtements. Le look business woman il adorait. Sa main jouait dans les plis de ma chatte et même si cette caresse commençait à m'exciter je n'arrivais pas à me laisser aller complètement. La seule chose que je voulais c'était des caresses, juste des caresses. Mais je savais très bien que ce n'était pas le but de la soirée. J'entais le pour du sexe, car avec lui c'était ça. Caresses, tendresse et autres préliminaires ne rentraient pas dans le contrat comme il me l'avait bien spécifié. J'avais accepter les termes alors c'était signer, pas de marche arrière, il me fallait écoper tel que tel les closes. Alors j'ai joué le jeu comme je le faisais souvent lorsqu'il fallait rendre la marchandise, j'ai commencé à gémir doucement sous ses mains. Mon corps recevait le toucher, mais il ne ressentait rien. Je pensais à ma journée, comment elle avait été pénible, je pensais à mes dernières semaines, à quel point il ne me restait plus rien à part ce sac à dos rempli de guenilles.

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Et puis, je me regardais un peu comme si j'étais détaché de mon corps. Je me voyais là, assise les cuisses écarter, la tête par en arrière à recevoir les caresses de ce gars. Je me voyais gémir, mais je n'entendais rien. Je me suis vu me lever et monter ma jupe au-dessus de mes cuisses, le regarder et lui faire signe vient du doigt. Je me suis vu marcher dans ce long couloir la jupe toujours relever découvrant mes fesses et ma petite culotte en dentelle blanche, mes talons hauts claquaient à chacun de mes pas. Lui me suivait déboutant sa chemise et desserrant son pantalon. Il se passa même un doigt sur la lèvre comme s’il devait essayer un quelconque fluide d'excitation. La porte de sa chambre, j'ouvris, et sur son lit encore toute habiller et chaussé à quatre pattes bien écarté, je m'offris à lui. Il ne voulait que ça me prendre et me prendre encore et encore. Je connaissais ses goûts et je savais que dans cette position, il ne durerait pas longtemps, alors le manège commença...

Vous êtes-vous déjà retrouvez dans une situation ou votre esprit est ailleurs, complètement ailleurs et que plus rien ne connectait avec votre corps. Moi, ce soir-là, c'est ce qui arriva. Je me faisais prendre puissamment par mon amant du moment, il me pilonnait à grand coup de queue. Les fesses presser sur son pubis, il me tenait pour ne pas que je bouge et pendant tout ce temps qui me semblait des heures, rien pas la moindre sensation, rien que le vide complet. Un trou anesthésier de sensation, ni douleur, ni plaisir rien, une mort total de ma chair au plaisir. Ma tête virevoltait sur mes états d'âme et j'avais juste hâte qu'il termine et qu’il vienne. J'avais l'impression d'être de la chair à boucher, un morceau de viande, il me touchait et je ne sentais rien absolument rien. Mon cerveau était totalement déconnecté de mes sens. Est-ce la fatigue intense qui grugeait mon esprit et mon corps? Je ne sais pas, mais ce que je savais c'est qu'il ne viendrait pas sans un petit coup de pouce alors revenant dans ma tête et mon corps pour un moment, je mis mon costume d'actrice porno et lui offris un orgasme digne d'un Hot d'or. Cinq minutes après mon exploit, il jouit à grand coup de reins. Il s'écroula à cote de moi, me dit que les serviettes étaient dans le placard à droite et que si je voulais rester dormir ça ne le dérangeait pas. Ce soir-là, j'ai dormi chez lui pour la 1re et la dernière fois. Coucher dans son lit, je me sentais encore plus vide et seul qu'avant mon arrivée.

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