Si... Je dominais le fendant

J’ai le fantasme de posséder totalement le corps de mon copain. Vous me prenez pour une folle ou une déjantée n'est-ce pas… eh bien non, je suis seulement une femme qui a l’habitude de dominer son homme et qui en ce moment ne réussit pas du tout à le faire...

Revenons quelques années en arrière à l’époque ou j’étais une jolie adolescente sûre d’elle. J’ai appris très vite et très jeune à user de mes atouts afin d’obtenir tout ce que je désirais.

J’ai très vite appris à séduire, charmer et contrôler, oui je sais vous aller sûrement me détester après avoir lu ces lignes, mais je crois que toutes femmes qui entrevoient le pouvoir de leurs atouts savent de quoi je parle. Je n’invente absolument rien ici et je ne vous apprends rien. Donc, me voici à 16 ans personne ne me résiste, je traverse la cour de mon lycée, je sens les regards des garçons et des filles sur moi. Je suis fière et sûre de moi. On me nomme la "show off" la tête enflée. Je m’en fou, je m’assume totalement. Je n’ai pas le choix, j’ai besoin de cette sensation pour survivre à ma réalité… mais ça, c’est une autre histoire.

Pour en revenir à ce besoin de domination sur les autres et surtout sur la gent masculine voici ce que je faisais, je prenais toujours les devants. Ce besoin de savoir que l’autre était à ma merci, que je pouvais en faire ce que je voulais m’excitait, tout était un défi. Je séduisais, je consommais, j’usais et je partais. Défi réussi… Je me rappelle une fois un gars (Yan), je l’avais courtisé pendant plusieurs semaines, une amie m’avait dit qu’il n’osait pas me draguer. Il était tombé amoureux de moi, je l’avais laissé après, car je n’avais plus d’intérêt. Il m’avait dit que je le regretterais un jour

et que la vie me le ferait payer d’être autant sans cœur. Je m’en rappelle encore, je lui avais brisé le cœur. Je voulais laisser ma marque peut importe c’était le but.

À l’âge adulte, lorsque je fréquentais un gars, c’était toujours à moi de tout faire. Les surprendre, innover, user d’imagination, constamment les séduire, me réinventer pratiquement à chaque fois. J’avais la quête de la perfection, je l’ai longtemps eue. Aucun d’entre eux ne se plaignait de la situation bien au contraire, ils en redemandaient. Habitué à des filles plus soumises au lit à des étoiles de mer comme on les appelait par chez moi. J’aimais vraiment le pouvoir que cela me procurait, le sentiment d’invincibilité, de force et de confiance. Je sais, à présent vous me prenez pour une vraie cinglée.

J’ai perdu ce pouvoir depuis que je fréquente mon copain, à mon grand désarroi. Ce fendant fini, cet homme plus grand que nature, celui qui me rend vulnérable et docile. Il est à lui seul tout un défi. À chaque fois que je le vois, il me pousse dans les profondeurs de mes limites. Parfois, je me demande ou tout cela va m’amener. J’ai constamment l’impression de ne jamais lui apportez entière satisfaction. Je cherche, je fouille dans ma tête le moyen, la façon de lui redonner la monnaie de sa pièce, mais même lorsque j’arrive avec du nouveau, il semble juste satisfait. Pour la perfectionniste que je suis et surtout pour celle qui a l’habitude d’être dans le palmarès, c’est très déstabilisant et frustrant. Lorsque je vous dis qu’il est tout un défi, c’est vrai!

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