Les aveux de grand-maman

Cet après-midi-là, je revenais de mon travail, ma grand-mère m’avait préparé un souper comme seules les grands-mères savent le faire. Un vrai festin m’attendait sur la table de la cuisine. Elle était vêtue comme à son habitude d’une jolie jupe longue et d’un petit polo à manche courte et de petits mocassins couvraient ses pieds. Elle me regardait manger avec appétit, puis elle s’approcha de la table et s’assit en face de moi. Elle avait pris un air sérieux et je dois dire que je craignais qu’elle ne m’annonce une mauvaise nouvelle. Elle me regarda fixement dans les yeux et d’un ton timide me posa cette question… « Dis-moi, s'il te plaît, c’est quoi un orgasme? » J’ai failli m’étouffer en entendant ces mots vibrer à mes oreilles, je n’arrivais pas à croire que ma grand-mère, femme plus que mature, ayant eu de nombreux enfants me pose un jour cette question. Je bafouillais des mots qui n’avaient pas de sens. « Euh! Et bien! Euh qu’est-ce que tu veux dire? Euh … » Elle reprit cette fois-ci plus sûre d’elle; « Je veux que tu m’expliques la sensation de l’orgasme, je veux savoir ce que l’on ressent ». L’expression sur mon visage devait sûrement décrire tout mon étonnement, car je sentais mes yeux qui devenaient ronds comme des roues à entendre les mots qui sortaient de sa bouche. J’étais totalement ahuri devant ses interrogations. « Ahhhhhh! Ok! Je vois, eh bien, euhhhhhh! » Marmonnais-je. Un sentiment de tendresse devant cette vieille dame toute timide qu’était ma mamie m’emplit le cœur. J’avais envie de la prendre dans mes bras et de la rassurer. Elle était la devant moi à attendre sagement que je lui réponde. Mais, je ne savais vraiment pas par où commencer.

Ma tête se posait plein de questions; "Comment vais-je lui expliquer cela? Je lui dis quoi moi? On va commencer par le strict minimum, on verra plus tard." J’essayais de trouver les mots, ma langue s’embourbait dans ma bouche. Pourtant, je n’étais d’habitude pas du tout mal à l’aise de parler de ce type de sujet bien au contraire. Mais là, il me fallait des mots appropriés, convenables, respectueux pour lui faire comprendre le plaisir, les sensations et les réactions de la jouissance. « Grand-mère! », débutais-je… « En fait, c’est une douce sensation de chaleur qui nous envahit. »

 

"Bon, ce n’est pas si difficile, tu t’en sors bien, continu. " Me disais-je à nouveau… « Ce sont des ondes de chatouillements, tu sais comme des engourdissements, les petites fourmis dans les pieds qui nous agacent. Eh bien, c’est un peu comme cela sauf que c’est tellement bon que l’on ne veut jamais que cela s’arrête ». Je la fixais pour voir si mes explications étaient satisfaisantes. Elle n’avait pas bougé et restait là les yeux grands ouverts comme une petite fille à qui on raconte un conte de fées. Elle buvait littéralement mes paroles. Moi, dans ma tête je n’arrivais pas à croire que j’avais cette discussion avec elle, ma petite mamie n’avait jamais connu l’extase sexuelle. Les rôles étaient complètement inversés, j’étais l’adulte qui enseigne à l’enfant. Je lui parlais de feux d’artifice dans le ventre, de choc électrique, de chaleur diffuse incroyable, de sentiment d’abandon et de bonheur. Elle semblait perplexe, parfois un peu sceptique à la façon que ses sourcils fronçaient, mais très attentive.

Je n’arrêtais pas de me dire; "Mon dieu, il ne faut pas qu’elle meure sans avoir connu le bonheur de la jouissance au moins une fois dans sa vie!" J'avoue que l’image de ma grand-mère avec un jouet me troubla un peu. J’effaçais très vite cette image de ma tête, mais la voir si ébahie par mes explications… Non! Je ne pouvais pas la laisser comme cela, dans l’ignorance. C’était décidé, dès demain j’irais lui acheter un jouet pour lui permettre de découvrir ce qu’est vraiment un orgasme. Notre discussion sur le plaisir de la chair et ses délicieuses sensations s’arrêtèrent avec la venue de mon grand-père. D’un regard complice, nous avions changé de sujet.

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