|
[f.e.e.] |
 |
|
Je
ne
sais
pas
combien
de
temps
je
suis
resté
à
regarder
ce
spectacle
qui
me
répugnait,
cela
ma
semblez
trop
long.
Lorsque
mes
esprits
me
revinrent,
je
courus
vers
la
plage.
Assise
sur
le
sable
les
pieds
dans
l'eau,
je
me
suis
mise
à
pleurer
de
tout
mon
corps.
Je
pensais
à
ma
mère
comment
elle
va
réagir,
est-ce
que
je
dois
lui
dire?
Va-t-elle
me
croire?
On
va
me
disputer
c'est
sûr
papa
va
être
en
colère
après
moi,
il
va
dire
que
je
mens.
À
un
moment
donner,
la
voix
de
mon
père
me
ramena
à
la
réalité,
il
me
disait
de
rentrer,
il
avait
terminé
son
travail.
Dans
ma
tête,
il
n'y
avait
que
haine
et
colère
envers
cet
homme,
je
le
méprisais.
J'en
avais
honte
et
j'avais
honte
d'être
de
son
sang.

Il
cria
plus
fort
pour
que
je
revienne
de
la
plage.
Je
ne
voulais
pas
le
rejoindre,
mais
je
n’avais
pas
d'autres
choix.
Courir
chez
ma
copine
qui
habitait
juste
à
côté
et
tout
lui
dire!
Non
impossible.
Je
devais
rentrer.
Quand
il
me
vit
le
visage
rouge
et
les
yeux
bouffis,
il
me
demanda
ce
que
j'avais,
j'ai
rétorqué
que
je
m'étais
frotté
les
yeux
à
cause
du
sable
et
il
ne
me
posa
plus
d'autres
questions.
Nous
marchâmes
jusqu'à
la
porte
patio
d'où
j'avais
tout
découvert,
Madame
la
pute
nous
attendait
calmement
au
salon
de
ses
grands
airs
de
sainte
nitouche.
Elle
dit
un
gros
au
revoir
à
mon
père
qui
lui
fit
poliment
la
bise.
"Espèce
d'hypocrite"
je
pensais
en
les
voyant
faire
ce
cirque.
La
pétasse
s'approcha
de
moi
sortit
de
sa
|
|
|
|
|
|
poche
un paquet
de biscuits
au chocolat,
je me rappelle
encore que
c'était
la marque
Lu, elle
me le tendit
pour me
le donner
en me disant
d'une petite
voix aigrelette
"tiens
tu as été
une sage
petite fille
c'est bien
ça".
Je n'en
revenais
pas, je
la fixais
du regard,
non! Je
la fusillais
du regard,
du haut
de mes 12
ans. Je
l'aurais
déchiqueté
en 1000
morceaux
si j'en
avais eu
la possibilité.

Elle
me fit signe
de prendre
le paquet
de biscuits,
mon père
m'ordonna
de le prendre.
Je le pris
et aussitôt
le jetait
à
terre, je
criais "je
n'en veux
pas de votre
salle biscuits!"Elle
fut surprise
de ma réaction
et se tourna
vers mon
père.
Mon père
me fit signe
de la tête
de ramasser
le paquet
et me dit
de demander
pardon.
Je le toisai
du regard
et je dis
non! Alors
il m'ordonna
d'aller
à
la voiture
me promettant
toute une
correction
pour mon
insolence.
Ce
soir-là
de retour
à
la maison
mes parents
se disputaient
à
propos de
mon insolence,
j'ai eu
droit à
la ceinture
et vous
savez le
pire c'est
que ce lâche
ne me l'a
même
pas donné
lui-même
c'est ma
mère
qui s'en
est chargée.
Imaginez
quelques
secondes
ce qu'il
se passait
dans ma
tête
à
ce moment
précis.
Jamais je
n'ai dit
ce secret
à
personne.
Je pensais
ne plus
avoir à
revivre
cette situation
de ma vie
entière,
surprendre
une personne
que j'aimais
trahir une
autre. Mais
la vie en
a décidé
autrement
5 ans plus
tard, à
mes 18 ans
j'ai surpris
mon premier
petit copain
en train
de coucher
avec une
autre fille.

|
|
 |
|