Puis,
petit à
petit, plus
je devenais
à
l’aise
avec ma
comédie,
plus j'y
prenais
goût.
Surtout
avec mon
premier
petit copain.
Gémir
devint une
seconde
nature,
courber
la tête,
cambrer
le corps,
frissonner,
trembler
légèrement,
etc. Une
magnifique
et sensuelle
chorégraphie.
Cela fonctionnait
très
bien d’ailleurs,
il ne l'a
jamais soupçonné
pendant
le temps
que nous
nous sommes
fréquentés.
Les années
passèrent,
j’ai
rencontré
quelqu’un,
me suis
mariée
et après
quelques
mois seulement
les papillons
et les autres
bestioles
liées
à
la passion
du début
s’envolèrent
et la déception
sexuelle
revint.
Cette habitude
de feindre
l’orgasme
se réinstalla
rapidement.
Encore une
fois, je
le faisais,
car je ne
jouissais
pas et que
je n’avais
pas le courage
de lui dire;
«
Ce n’est
vraiment
pas drôle!
»
Comme me
dirait une
amie, qui
elle aussi
à
feint l’orgasme
à
plusieurs
reprises.
Non, ce
n’était
pas drôle
du tout,
autant pour
moi que
pour lui.

Pourtant
avant lui,
j’avais
rencontré
un homme
qui m’avait
fait découvrir
«
l’Orgasme
»
avec un
gros O.
Avec lui,
je n’avais
pas eu besoin
de feindre
quoi que
ce soit
et j’appris
que mon
corps pouvait
jouir de
différentes
façons.
Lorsque
je me suis
mariée,
je me suis
dit que
cette jouissance
reviendrait,
elle est
effectivement
revenue
à
quelques
rares reprises.
Mais pratiquement
tout le
long de
mon mariage
et je peux
vous dire
que 20 ans,
c’est
long sans
de véritables
orgasmes.
Alors j'ai
fait ce
que je savais
faire le
mieux, j’ai
joué
la comédie.
Oh oui,
je sais,
je vous
entends
dire; «
Mon Dieu
que c’est
pathétique!
Pourquoi
ne pas tout
simplement
avouer la
vérité?
»
Je sais!
Parce que
c’était
plus facile
de jouer
la femme
satisfaite
et de le
lui faire
croire que
tout allait
bien, que
d’entendre
ses reproches.
«
C’est
toi qui
as un problème!
Tu prends
trop de
temps à
jouir! Tu
devrais
consulter!
Moi, je
suis correct,
c’est
toi! Masturbe-toi
après,
c’est
tout! »
Alors je
me suis
résignée.
Quelle conne
je fus!
Je n’imagine
même
pas sa réaction
s’il
venait à
l’apprendre
aujourd’hui,
il serait
furieux
et le prendrait
comme une
trahison.
Il aurait
raison.
...»
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