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[f.e.e.] |
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J’avais
le
cœur
serré
et
les
larmes
aux
yeux,
je
voulais
me
cacher
dans
le
sol
tellement
j’étais
honteuse
de
mon
corps.
La
vue
de
mon
reflet
dans
le
miroir
me
donnait
la
nausée.
Constamment,
le
regard
des
autres
était
lourd
à
porter,
je
me
sentais
comme
une
chose
immonde,
laide,
un
amas
de
chair
et
de
graisse.

Lorsqu’on
me
faisait
un
compliment,
je
me
disais
«
elle
ou
il
me
prend
en
pitié,
voilà
tout
».
Je
n’avais
que
24
ans,
175
lb
pour
5`4
de
taille,
jeune
mariée
ma
vie
qui
commençait
aurait
du
ressemblé
à
un
conte
de
fées,
mais
malheureusement
cela
n’en
était
rien.
Je
vous
épargne
ma
biographie
on
en
parlerait
des
heures
et
vous
risqueriez
de
vouloir
vous
tirez
sous
les
rails
d’un
train
tellement
c’est
pathétique.
À
24
ans,
j’avais
ma
mère
et
ma
sœur
à
charge
suite
au
divorce
de
mes
parents,
un
peu
désillusionnée
de
mon
couple
après
seulement
trois
ans
de
mariage.
Je
me
battais
contre
l’envie
de
tout
lâcher,
tout
abandonner
et
l'obligation
de
pourvoir
aux
besoins
des
membres
de
ma
famille
laisser
à
la
rue.
La
lourdeur
des
lois
religieuses
imposées
par
mon
éducation
et
ma
mère
m’étouffait
et
m’obligeait
à
continuer
de
croire
dans
une
amélioration
de
mon
couple
trop
vite
entamer.
Le
poids
financier,
les
charges
émotionnelles
et
l’amertume
m’ont
conduit
à
me
jeter
vers
une
source
de
réconfort
qui
fut
«
La
nourriture
».
Certains
se
tournent
vers
la
drogue,
d’autre
l’alcool,
d’autres
ont
assez
de
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force
pour se
concentrer
dans un
sport qui
leurs permet
d’oublier
et de passer
par-dessus,
chose que
je vais
comprendre
et réussir
bien des
années
plus tard…
mais à
ce moment
présent
la seule
manière
pour moi
de trouver
du réconfort
était
de préparer
de la bouffe,
de la grosse
bouffe.
Pendant
que j’étais
aux fourneaux,
je ne pensais
plus à
rien, les
critiques,
les pleurs
de ma mère
qui venait
de perdre
son conjoint
et toute
sa vie,
car il ne
lui avait
absolument
rien laissé,
mais également
dans le
même
mois son
père
qui décéda
d’une
crise cardiaque
(2 mois
plus tard
sa mère
mourût
également).
Ma sœur
en pleine
crise d’adolescence
et combattant
le rejet
et de l’intimidation
à
l’école
depuis plusieurs
années.

Mon
conjoint
lui était
constamment
parti, évitant
tout conflit
ne voulant
pas s’impliquer
et refusant
de m’apporter
de l’aide
ne serais-ce
que pour
m’écouter
un peu et
prendre
un peu de
temps avec
moi, non
ce n’était
que lui,
lui et seulement
lui. Alors
voilà
comment
de 90 lb
je suis
passé
en l’espace
de 2 ans
à
175lb…
je n’étais
pas boulimique,
j’ai
juste trouvé
dans la
bonne bouffe
et les pâtes
aux fromages
et beurre
du réconfort.
Je mangeais
mal, très
mal même
je ne fessais
plus de
sport, c’était
travail,
maison,
dodo.
...»
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