Obèse
je
n’étais
pas,
j’avais
un
surplus
de
poids,
mais
la
vision
que
j’avais
de
moi
m’obsédait
continuellement.
Grosse,
dégelasse,
informe,
voilà
les
mots
que
je
me
donnais
pour
me
définir.
Au
lit
mon
cerveau
était
constamment
à
chercher
une
façon
de
ne
pas
montrer
mon
ventre,
mes
cuisses,
mes
fesses,
je
ne
me
laissais
jamais
aller
à
prendre
plaisir
lors
de
nos
ébats
amoureux
et
en
plus
c’était
à
moi
de
le
contenter
et
de
le
faire
jouir.
J'étais,
non
je
suis
devenue
un
robot,
une
machine
sans
émotion
qui
accomplissait
une
mission
satisfaire
mon
homme
point
barre.

Souvent
je
me
cachais
pour
pleurer
ma
détresse,
lorsque
mon
conjoint
me
lançait
une
remarque
sur
mon
physique
un
coup
de
couteau
pénétrait
mon
coeur
et
déchiquetais
a
nouveau
celui-ci.
Ca
fait
mal,
horriblement
mal
je
n'ai
pas
de
mots
pour
exprimer
la
douleur
que
je
ressentais
a
ce
moment
la.
Les
larmes
me
montaient
aux
yeux
et
trop
souvent
j'ai
appris
à
les
contrôler
pour
éviter
de
lui
offrir
cette
faiblesse.
Cet
état
a
duré
des
années
16
ans
à
vivre
cachée
de
moi-même,
enfermer
dans
un
corps
que
je
détestais,
frustrer
de
ne
pouvoir
arriver
à
changer
quoi
que
ce
soit,
digérer
les
commentaires
destructeurs
et
réguliers
de
mon
conjoint.
Il
m’aura
fallu
une
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