Frustration sexuelle quand tu me tiens
[f.e.e.]

réagir aux moindres mouvements. Mon fauteuil roulait sous la force des mouvements de ma main dans mon vagin. Je devais me retenir de l’autre main pour ne pas sortir du dessous de mon bureau. J’entendis un bruit, aussitôt je repris ma place, quelques secondes de silences et voyant qu’il n’y eût plus de danger, je repris ma position initiale et mes stimulations manuelles. Je réussis à me faire jouir, les cuisses ballottant de chaque côté de mon fauteuil et les doigts enfouis dans ma chatte toute dégoulinante de mouille. Ce jour-là, je me souviens avoir joui au moment ou le téléphone se mit à sonner. Lorsque j’ai pris la ligne pour répondre, j’ai eu du mal à reprendre mon souffle.

Mes pires périodes se déroulaient comme cela et ce n’est pas une fiction.

1) Parfois, le matin je me levais avec la chatte complètement en manque, je courais prendre ma douche pour me soulager.

2) Dans la matinée au travail, sans crier garde cela reprenait, alors je retournais aux toilettes, me soulager à nouveau.

3) Dans l'après-midi toujours au travail, pendant que j'étais concentrée à mes dossiers, encore une fois mon sexe me crie famine. Je n’ai pas le choix de me cacher dans un local isolé, pour à nouveau me libérer.

4) Durant le retour à la maison, lors du trajet de 1h30 dans le bus, j'avais une fois de plus mon sexe qui me malmenait, toujours insatiable et énervant. Pas besoin de vous dire comment je trouvais le retour long, long, long et même trèèèèès long. Je me faisais tous les scénarios possibles pour me calmer à mon arrivée. Alors une fois chez moi je me dépêchais et saisissais mon énorme pénis en latex, le faisant rentrer doucement ou sauvagement dans ma chatte. Le va-et-vient de l'objet me procurait un énorme bien. Des frissons parcouraient tout l'intérieur de mon vagin, enfin j’avais la sensation d’être remplie et comblée, pour le moment. L'orgasme était généralement débile.

5) Le soir, cela recommençait dans mon salon par exemple pendant une émission, il fallait encore que je me masturbe. Comme un désir

Night of slow

viscéral qu'il fallait absolument faire disparaître. Cela était obsessionnel. Et si mon mari arrivait avant que je me touche, je pouvais lui sauter dessus, mais malheureusement sans jamais atteindre l’orgasme. Je restais totalement frustrée.

Le scénario que je viens de vous d’écrire pouvait se répéter 2 à 3 fois semaine et s'échelonnait sur une longue période de 6 mois environ. J’ai eu d’autres périodes de ma vie ou cela s’est encore reproduit et durait tout aussi longtemps. Pendant une certaine phase, je me masturbais une à deux fois par jour au travail pour me soulager. Également, je le faisais à cause du manque sexuel, mais aussi, car cela était devenu une agréable habitude.

Imaginez lorsque vous avez un ou des orgasmes avec une personne, cela vous apaise, vous épuise, vous fait un énorme bien et vous finissez par vous endormir avec un grand sourire. Alors, imaginez le contraire, lorsque toute cette énergie n’est pas évacuée, vous la conservez dans sa totalité, même que vous la sentez augmenter. Vous avez une baise de 15 min de temps en temps avec votre conjoint, mais que vous n’atteignez jamais l’orgasme et que l’énergie ne s’évacue pas, alors il est facile de vouloir baiser chaque jour. Ce besoin de sexe frôle même la nymphomanie.

J'ai résumé brièvement ce que j'ai vécu pendant plusieurs années, mais il arrive un moment où on finit par se résoudre à la triste réalité de devoir se satisfaire soit même. Au fil du temps, on doute de nous, de notre potentiel, de notre apparence, les questions fusionnent dans notre tête; « Suis-je folle? Est-ce que j'ai une déviance? » À quoi servent les rapports sexuels s'ils ne sont pas partagés, s'ils ne nous rassasient pas un minimum? Le sexe devient un « job », une façon d'éviter que l'autre ne saute la clôture. Ce qui n'est pas du tout une vérité en passant… On perd l'envie de l'autre, on s'éloigne émotionnellement de l'autre, de vouloir faire plaisir, on devient excellente pour faire semblant que l'autre nous donne des orgasmes, on fait croire aux autres qu'on est comblée sexuellement. Il semblerait (selon certaines recherches) que l'une des premières causes d'infidélité et de rupture dans un couple soit l'insatisfaction sexuelle. Les recherches se sont souvent basées sur la frustration masculine, mais il ne faut surtout pas négliger que nous aussi, les femmes pouvons être sexuellement déçues. J'en suis la preuve, tout comme d'autres.

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